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Chirurgie palpébrale réparatrice et fonctionnelle

Chirurgie palpébrale réparatrice et fonctionnelle

Les paupières ont un rôle sensoriel en participant à la protection de l’organe de la vision. La protection mécanique des yeux (globes oculaires) est le garant d’une bonne vision. Les paupières ont aussi un rôle dans le confort visuel grâce à la bonne répartition de la sécrétion des larmes. Les larmes sont uniformément étalées sur la surface de l’œil et l’excédent est éliminé par la voie lacrymale.

La chirurgie palpébrale réparatrice et fonctionnelle a pour objectif de corriger les malpositions palpébrales, qu’elles soient présentent depuis la naissance, comme le ptosis  congénital de l’enfant, les malpositions congénitales de l’enfant et le larmoiement de l’enfant, ou d’origine acquise durant la vie comme le ptosis de l’adulte, l’ectropion, l’entropion, le trichiasis, le larmoiement de l’adulte, les séquelles de paralysie faciale, les altérations du regard liées à la thyroïde et la reconstruction cosmétique après chirurgie mutilante. Le traitement du blépharospasme (anomalie de la contraction des muscles des paupières) répond aux injections de toxine botulique et à la chirurgie.

ptosis enfant1
Préopératoire
ptosis enfant2

Post opératoire

Ptosis congénital de l’enfant

Le ptosis est une chute de la paupière supérieure avec un bord ciliaire anormalement bas.

On parle de ptosis congénital lorsque le ptosis est présent dès la naissance. Il correspond alors le plus souvent à une dystrophie (anomalie) du muscle releveur de la paupière supérieure responsable de l’ouverture des paupières. Il peut être uni ou bilatéral et parfois familial. Le ptosis congénital est détecté dès le plus jeune âge, mais il arrive que des adultes présentent un ptosis passé inaperçu.

Le traitement du ptosis congénital est chirurgical, préférentiellement à partir de 4/5 ans. Il est réalisé sous anesthésie générale chez l’enfant. Si le développement visuel est normal, il n’est pas nécessaire d’effectuer ce traitement trop tôt dans la vie.

Le traitement chirurgical consiste à relever la paupière supérieure en utilisant :

– soit le muscle releveur de la paupière supérieure (lorsqu’il est assez fonctionnel) qui est alors raccourci

– soit le muscle frontal (muscle du front au dessus du sourcil) auquel la paupière est suspendue par un fil de silicone totalement invisible.

Ptosis de l’adulte

Le ptosis de l’adulte peut être en rapport avec un ptosis congénital passé inaperçu ou bien survenir de novo Les étiologies sont nombreuses et classées en involutionnelles (ptosis aponévrotique), musculaires (myogène) ou liées à une altération de connexion entre les nerfs et le muscle releveur de la paupière supérieure (trouble de la jonction neuromusculaire) ou encore d’origines mécaniques.

Le traitement est chirurgical et adapté à l’origine du ptosis. Le geste peut être réalisé soit par une incision cutanée, masquée dans le pli palpébral, soit par une incision conjonctivale (par l’intérieur de la paupière), sans cicatrice visible. L’opération est réalisée sous anesthésie locale potentialisée en ambulatoire.

Les suites sont marquées par une période d’œdème post opératoire et la nécessité de lubrifier l’œil avec des larmes artificielles, des gels ou de la pommade.

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ptosis myopathique préopératoire

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aspect post opératoire

Malpositions palpébrales congénitales de l’enfant

Le ptosis n’est pas la seule anomalie congénitale chez l’enfant pouvant bénéficier d’une réparation.  La paupière supérieure peut se trouver à l’inverse trop haute (rétraction congénitale de la paupière supérieure). Les anomalies de longueur des paupières constituent l’euryblépharon, source de larmoiement et d’irritation. L’entropion congénital (paupière inférieure ou supérieure) entraine une irritation de la surface de l’œil par les cils. L’épiblépharon constitue une forme moins évoluée d’entropion inférieur mais parfois très gênante pour l’enfant. Les altérations (dystopie) du canthus interne prennent la forme d’un épicanthus (repli de peau entre la paupière supérieure et la paupière inférieure) ou de télécanthus en cas d’écartement exagéré entre les deux angles internes. Les dystopies du canthus externe (anomalie d’angulation de la paupière) peuvent également bénéficier d’une chirurgie.

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Euryblépharon
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Épiblepharon avec cils inferieurs irritants

ECTROPION

L’ectropion est une éversion du bord libre de la paupière inférieure. Cela entraine une perte de contact entre la face interne de la paupière inférieure et le globe oculaire. Il en résulte un inconfort avec une possible irritation oculaire, rougeur, photophobie (gêne à la lumière) et un larmoiement très fréquent qui aggrave la bascule de la paupière.

L’origine de l’ectropion peut être :

– involutionnelle c’est-à-dire liée à l’âge,

– secondaire à une rétraction de la peau de la paupière : dermatose chronique, traumatisme ou post opératoire (ectropion cicatriciel),

– d’ordre paralytique avec une paralysie du muscle orbiculaire qui ne peut plus assurer la bonne position de la paupière.

Le traitement est le plus souvent chirurgical, avec une préparation médicale préalable à l’opération. Les modalités précises de la chirurgie seront détaillées lors de la consultation.

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Ectropion avec inflammation de la conjonctive (rouge)

Préopératoire
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Post opératoire

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Entropion de la paupières inférieure avec retournement des cils

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Aspect post opératoire

Entropion

L’entropion est un retournement en dedans du bord libre de la paupière. En plus de la disgrâce esthétique, l’entropion est responsable d’un inconfort quasi permanent (aggravé par la lecture) induit par le frottement des cils sur la surface oculaire. L’œil devient douloureux, rouge et larmoyant.

L’entropion de la paupière supérieure survient quand le plan cutané est très flasque et relâché avec un  muscle orbiculaire parfois très tonique. L’association avec un ptosis de la paupière supérieure est fréquente.

L’entropion de la paupière inferieure peut aussi être uni ou bilatéral. Il est favorisé par le relâchement asymétrique de la paupière qui auto entretient l’entropion.

Le traitement chirurgical permet la restitution anatomique de la paupière et soulage très rapidement le patient (dès la sortie du bloc opératoire).

Trichiasis

Le trichiasis est une orientation anormale d’un ou plusieurs cils responsable d’une irritation de la surface oculaire. Il peut être secondaire à un traumatisme, une chirurgie, à une inflammation chronique du bord libre de la paupière ou totalement idiopathique (sans origine retrouvée).

Le traitement du trichiasis débute en général par une épilation sélective du ou des cils concernés. En cas de récidive, un traitement conservateur ou destructeur des cils peut être envisagé.

Il est proposé en fonction de l’importance du trichiasis et de sa localisation, sous anesthésie locale potentialisée, en ambulatoire.

La caractéristique de cette pathologie est la possibilité de récidive et d’extension qui peuvent nécessiter des reprises chirurgicales.

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Trichiasis central inferieur

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Aspect post opératoire après conservation des cils

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Relachement palpébral supérieure et inferieure

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Aspect post opératoire

Paralysie faciale

Le nerf facial assure l’innervation de nombreux muscles de la face, dont le muscle orbiculaire des paupières et le muscle frontal. La paralysie du nerf facial expose à des complications oculaires potentiellement sévères qui doivent être détectées, traitées et surveillées par l’ophtalmologiste.

Lors de la phase aigue de la paralysie faciale, l’œil doit être hydraté par des larmes artificielles (collyres) et de la pommade lubrifiante lors du sommeil afin de compenser l’absence de fermeture de la paupière supérieure (lagophtalmie).

A distance de l’épisode aigu, la prise en charge fonctionnelle ou cosmétique de la paralysie faciale peut concerner :

  • le traitement de l’ectropion paralytique
  • le traitement de la rétraction palpébrale
  • le traitement de la lagophtalmie (inocclusion palpébrale) et du clignement palpébral inefficace (mise en place de prothèses palpébrales en or ou platine)
  • le traitement de la chute du sourcil
  • le traitement des ré-innervations aberrantes du nerf facial (hémispasme)

Chalazion et orgelet

Le chalazion est causé par l’inflammation puis la dilatation d’une des glandes lipidiques (glandes de meibomius) responsable de la production de lipides entrant dans la constitution des larmes.

Le traitement initial est médical et constitue en l’application de pommade anti-inflammatoires (à base de cortisone) et de compresses chaudes et froides en alternance.

Il persiste parfois une zone kystique ou granulome inflammatoire qui peut avoir un développement avec extension sous la peau, sous la conjonctive, ou encore au voisinage de régions nobles comme la marge ciliaire, la région lacrymale ou des muscles des paupières.

En cas de persistance, une exérèse chirurgicale indolore peut être indiquée, sous anesthésie locale potentialisée ou sous anesthésie gènèrale chez l’enfant. Cette intervention ne laisse pratiquement pas de cicatrice à terme et permet l’analyse histologique de la lésion.

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Larmoiement de l’enfant

Le larmoiement congénital de l’enfant est lié à une membrane muqueuse qui ne s’est pas ouverte à la naissance et qui empêche l’évacuation des larmes des paupières vers le nez. Au-delà de l’âge de 12 mois, l’ouverture spontanée de cette membrane devient peu probable. Le sondage avec mise en place d’une intubation douce en silicone est proposé, sous courte anesthésie générale, en chirurgie ambulatoire. La sonde mise en place est retirée 4 semaines plus tard en consultation de façon indolore.

 

Larmoiement de l’adulte

La consultation initiale permet de déterminer si la voie lacrymale d’évacuation est perméable ou si elle est obstruée.

Le larmoiement est un symptôme fréquent qui peut s’avérer très invalidant. Cette affection est bénigne dans la grande majorité des cas et les causes possibles sont nombreuses et variées. Il est donc important de bien identifier la cause sous jacente afin de traiter ce larmoiement de façon appropriée.

  • Si la voie d’excrétion est perméable (larmoiement à voie lacrymale perméable), l’examen palpébral recherchera un facteur d’irritation oculaire responsable d’une hypersécrétion de larmes. Les causes peuvent être multiples et parfois surprenantes (syndrome sec évaporatif initial par insuffisance de glandes lacrymales accessoires).
  • Si la voie lacrymale est imperméable, une chirurgie sous anesthésie générale de courte durée est proposée pour favoriser le passage des larmes vers le nez. Une hospitalisation de 24 heures est préférée en raison du risque de saignement initial (la muqueuse nasale est très vascularisée). Une intubation lacrymale temporaire (4 à 12 semaines) en silicone est positionnée pendant l’intervention. Cette intervention est indolore.

Altérations du regard liées à la thyroïde

L’altération du regard  liée à l’anomalie fonctionnelle de la thyroïde (appelé orbitopathie dysthyroïdienne) regroupe des signes et des symptômes ophtalmologiques qui peuvent résulter d’un dysfonctionnement de la glande thyroïde.

La glande thyroïde, située au niveau du cou, produit des hormones qui aident à réguler le métabolisme du corps humain. Cette glande peut, de façon pathologique, produire trop ou pas assez d’hormones, on parle alors de dysthyroïdie. Il s’agit dans la grande majorité des cas, des patients souffrant d’hyperthyroïdie dans le cadre d’une maladie de Basedow. La prise en charge thérapeutique de la phase aigue est avant tout médicale. Elle vise à préserver la vision et prévenir ou traiter la diplopie. A côté de la prise en charge du problème thyroïdien, le traitement repose principalement sur la corticothérapie et la radiothérapie.

Le traitement chirurgical des complications d’une orbitopathie dysthyroïdienne ne se conçoit qu’au stade de séquelles sur une maladie stabilisée depuis au moins 6 à 12 mois.

Le chirurgien peut être amené à proposer une réparation du regard avec :

– une décompression orbitaire pour la prise en charge de l’exophtalmie

– une chirurgie des muscles oculomoteurs pour la prise en charge d’un potentiel strabisme

– une chirurgie des paupières pour la prise en charge d’une rétraction palpébrale (supérieure ou inférieure), ou de poches palpébrales (supérieures ou inférieures).

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Rétraction de la paupière supérieure par hyperthyroidie

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Aspect post opératoire

Chirurgie mutilante du globe oculaire

Il est parfois souhaitable ou nécessaire, en dernier recours, de réaliser un geste chirurgical débouchant sur l’amputation d’un œil.

Les principales indications sont :

  • la présence d’une importante tumeur intra oculaire (principalement un mélanome choroïdien)
  • un œil qui ne voit plus, qui est douloureux en permanence ou qui est inesthétique (suite à un traumatisme, de multiples interventions chirurgicales, une malformation congénitale, une maladie de l’œil).

Quelle que soit la technique chirurgicale utilisée, le but de cette intervention est de retirer l’œil (énucléation) ou son contenu (éviscération) et de remplacer la perte de volume par un implant biocolonisable (afin qu’il soit mieux intégré et toléré par l’organisme). Dans certains cas un implant ne peut être mis en place et il est le plus souvent remplacé par une greffe dermo-graisseuse (prélevée au niveau de l’abdomen).

Cette intervention est réalisée sous anesthésie générale lors d’une courte hospitalisation de 24  heures.

Quatre à six semaines après l’intervention, une prothèse oculaire pourra être adaptée afin d’obtenir une symétrie la meilleure possible avec l’œil controlatéral. Cette adaptation est effectuée en plusieurs étapes par un oculariste (prothésiste oculaire).

Ensuite, des contrôles réguliers effectués chez l’oculariste (en général une à deux fois par an) seront nécessaires pour réaliser un polissage et s’assurer de la bonne tolérance de la prothèse.

Les risques et complications à court terme sont rares et sont principalement représentés par l’infection et d’exposition de l’implant. Les complications tardives sont plus fréquentes et rentrent en général dans le cadre du syndrome post-énucléation/éviscération (reconstruction cosmétique de cavité après chirurgie mutilante).

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Préopératoire
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Aspect post opératoire

Reconstruction cosmétique après chirurgie mutilante

Une reconstruction de la cavité orbitaire est parfois nécessaire après une chirurgie mutilante du type éviscération ou énucléation. Les problèmes posés peuvent être un inconfort, une instabilité de la prothèse ou une disgrâce esthétique. L’intervention chirurgicale a pour but d’embellir le regard.

Cela concerne :

  • l’énophtalmie ou déficit du volume orbitaire (aspect d’œil creux)
  • la rétraction du sac conjonctival (entrainant une difficulté d’adaptation de la prothèse)
  • l’exposition de l’implant orbitaire (source de sécrétions abondantes)
  • la malposition palpébrale
  • les troubles de contention de la prothèse (en général, lié aux malpositions palpébrales)

La prise en charge est chirurgicale et doit s’adapter à chaque cas particulier.

Souvent, un plan de traitement spécifique à chaque cas est établi en fonction de la pathologie en présence. Dans l’ensemble, plusieurs étapes opératoires sont nécessaires, effectuées à quelques semaines ou mois d’intervalle, en collaboration étroite avec l’oculariste.

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Préopératoire
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Post opératoire

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Après injection de toxine botulique

Blépharospasme et hémispasme

Le blépharospasme se définit par des crises de contractions toniques et cloniques involontaires des muscles péri-oculaires (muscles des paupières et muscles autour des sourcils) entrainant une fermeture partielle ou complète des paupières pour une durée de quelques secondes à quelques minutes. Le patient ne peut pas arrêter ces spasmes volontairement.

Dans sa forme la plus courante (ou blépharospasme essentiel), il est bilatéral, plus fréquent chez la femme et débute entre 50 et 70 ans. Il existe une autre forme clinique pouvant être unilatérale et pouvant impliquer d’autres muscles de la face : on parle alors d’hémispasme facial primitif ou secondaire.

Une fois le diagnostic établi, le traitement repose principalement sur l’injection de toxine botulique en plusieurs sites délivrée dans les muscles péri-oculaire et répartie sur le pourtour orbitaire. Son efficacité est perceptible au bout de 7 à 15 jours et dure en moyenne 3 à 6 mois. Cela signifie que les injections doivent être répétées régulièrement en fonction de la reprise des symptômes. Les effets secondaires sont rares et toujours réversibles (ecchymoses, chute de la paupière supérieure, vision double).

Il est possible que la toxine botulique ne soit pas assez efficace. Un traitement chirurgical peut être proposé en complément et la technique dépendra alors du type du spasme en présence.

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